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Terminée – Hyperdrawing – Emmanuel Béranger | Stéphanie Mansy

Emmanuel Béranger, Klaus Rinke, Vassiliki Tsekoura | Stéphanie Mansy

Hall Matisse et Salle Giacometti

Emmanuel Béranger © Lucille Saillant
Emmanuel Béranger © Lucille Saillant
Emmanuel Béranger © Lucille Saillant
Emmanuel Béranger © Lucille Saillant
© Stéphanie Mansy
© Stéphanie Mansy
© Stéphanie Mansy
© Stéphanie Mansy

L’œuvre

Vernissage Mardi 29 mars
— 17h | Frac Picardie Hauts-de-France
— 18h | Musée de Picardie
— 19h30 | Maison de la Culture d’Amiens
Entrée libre

Voyage possible en bus entre les lieux de vernissage (sur inscription, départ depuis le Frac)

Stéphanie Mansy
du 25 février au 30 mars 2022, salle Giacometti

Emmanuel Béranger, Klaus Rinke, Vassiliki Tsekoura
du 16 mars au 8 mai 2022, hall Matisse

À la Maison de la Culture d’Amiens, le vernissage sera suivi d’une performance de l’artiste Emmanuel Béranger.
En partenariat avec le Frac Picardie Hauts-de-France, dans le cadre du Printemps du dessin et Drawing Now, et le Musée de Picardie

Dossier pédagogique

Quelle relation le dessin peut-il avoir avec la nature ?
La représente-t-elle ou bien est-il nature lui-même ?
L’œuvre de Stéphanie Mansy est traversée par cette question. Elle émane d’une sensibilité développée dans différents écosystèmes naturels, faisant corps avec eux. En effet, l’artiste se déplace dans des milieux où la vie grouille, non pas pour dessiner, mais bel et bien pour absorber les gestes de croissance, de prolifération et de devenir de la nature afin de les incorporer dans sa pratique du dessin.
Elle « collecte et cristallise sous la forme de dessins, les accidents, les blessures, les protubérances, les empreintes du temps, les flux et les rhytidomes laissés sur les arbres» .
Si son œuvre est à la limite de l’abstraction, c’est parce-que l’artiste ne représente pas la nature, elle en fait quasiment une collaboratrice. La main, les techniques hétérogènes de dessin et le grouillement végétal et minéral œuvrent ensemble.
Il arrive à Stéphanie Mansy de travailler in situ, dans l’espace d’exposition, préférant des murs qui ont vécu. C’est le cas de son intervention à la Maison de la Culture d’Amiens où elle crée un microcosme qui pourrait tout aussi bien représenter des évènements naturels à grande échelle. Passant ainsi d’une vue globale à l’infime, son travail est une prolifération de formes organiques minimales ou bien une vue d’ensemble bien au-delà de notre échelle, par le biais de techniques propres à la tradition du dessin comme l’estampe, la mine de plomb et la gravure.

 

Les pratiques du dessin et du sport ont-ils un langage commun ?
Le travail d’Emmanuel Béranger propose la ligne – trace du mouvement, délimitation des zones de jeu, et figure élémentaire du dessin – comme un élément possible de ce lexique partagé.
Suivant une série de protocoles de sauts, notamment, l’artiste marque au mur et au sol la trajectoire de son corps. D’autres actions sont enregistrées par une ligne dessinée ou bien matérialisée par différents objets. Le dessin rend ainsi visible un effort, une tension, bref, un dépassement de soi typique de l’athlétisme mais aussi de la performance et de la pratique artistique.
Par le biais de cette épuration du savoir-faire athlétique, Emmanuel Béranger rejoint une tradition picturale abstraite, tout en la reformulant. Il se rapproche du langage abstrait du XXe siècle, tout en l’enracinant dans une philosophie de la trace enregistrée du mouvement.
Ses dessins expressifs, ses installations subtiles et ses gestes performatifs émanent d’une sensibilité acquise ailleurs, ouvrant au dialogue entre disciplines : sport, art, danse, technologie de mesure, performance et expression graphique, les unes axées sur la mesure et la compétition, et les autres sur la poésie, l’abstraction et l’expression libre du corps.

Hyperdrawing se poursuit au Carreau du Temple – Paris,
du 19 au 22 mai 2022 dans le cadre de la Drawing Now Art Fair.

Le Musée de Picardie présente deux expositions MERCI DE DÉRANGER ! et STATUES MODÈLES
en partenariat avec l’UPJV et l’ESAD

Article Artaïs