En une brûlante journée d’été 2013, Fatma et sa fille Nora prennent la route pour la prison de Fleury-Mérogis. Sur le parking, une petite foule de visiteurs attend déjà. La porte de l’établissement s’ouvre. Une première porte, un premier sas, un premier couloir… C’est le début d’un trajet infernal jusqu’au parloir, mené par un petit groupe d’individus composites

PAROLES DE RÉALISATEUR

Le film vient du désir de raconter une histoire à partir de ce que j’avais vu. Pendant plusieurs années, j’ai rendu visite à un proche à Fleury-Mérogis. Ce qui m’a frappée d’emblée, c’est l’absence d’hommes parmi les visiteurs dans une prison d’hommes. Pourquoi les pères et les frères ne viennent-ils pas? Par ailleurs, j’ai découvert que la prison demeure un des derniers lieux emblématiques de la République : la mixité sociale et culturelle qu’on y trouve est sans équivalent avec ce que sont devenus l’école et l’hôpital. Des femmes issues de milieux que tout oppose et qui ne se seraient jamais côtoyées ailleurs finissent par se rapprocher et développer une solidarité. Parce qu’elles sont enfermées ensemble… Rachida Brakni