Après la chute du mur de Berlin, Chantal Akerman regarde en de longs travellings ou plans fixes la réalité et la mutation de ces pays de l’ex URSS. De l’été à l’hiver, d’Allemagne de l’Est à Moscou en passant par la Pologne, la Lituanie et l’Ukraine, elle filme les corps et les visages de foules d’anonymes qui marchent ou attendent. Cette multitude d’impressions visuelles (bâtiments, paysages, neige ou nuit) et sonores propose un poème envoûtant et impressionniste.

France, Belgique – 1993 – 1 h 56 – Documentaire
Réalisation Chantal Akerman – image Raymond Fromont, Bernard Delville – son Pierre Mertens, Thomas Gauder, Didier Pecheur – montage Claire Atherton, Agnès Bruckert – musique Natalia Chakhovskaïa interprète l’aria de la Suite pour violoncelle solo de Boris Tchaïkovski

Rétrospective Chantal Akerman
Si, comme dans la mythologie grecque, les artistes nous étaient présentés selon leur rang, Chantal Akerman se trouverait, peut-être à son cœur défendant, au plus haut de cet Olympe imaginaire de la création « des objets de pensée ». Artiste précoce, farouchement indépendante, Akerman a laissé une œuvre fascinante par sa clairvoyance, intelligence et engagement. Découvrir ou revoir ses films c’est rencontrer une cinéaste qui observe le monde avec l’humour implacable de celles qui ont longuement scruté le secret incandescent de nos existences. Chantal est inévitable. Rétrospective en 16 films.

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