Genre : Cinéma

Le Portrait interdit

Charles de Meaux

mercredi 20 décembre 2017 > mardi 2 janvier 2018
Cinéma Orson Welles

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Synopsis

Au milieu du XVIIIème siècle, le jésuite Jean-Denis Attiret est un des peintres officiels de la cour impériale de Chine. Il se voit confier la tâche honorifique de peindre le portrait de l’impératrice Ulanara. Cette concubine devenue impératrice à la suite de la mort de la première femme de l’empereur Qian Long aura un destin très particulier. Sorte de figure romantique avant l’heure, il ne restera d’elle que ce portrait à la sensualité énigmatique de la Joconde asiatique. Le film raconte ce moment fiévreux où l’impératrice chinoise rencontre le peintre jésuite.

Notre avis

Le film raconte la rencontre de destins exceptionnels. C’est aussi un film romantique, là encore au sens premier du terme, tel qu’on l’utilise dans la littérature occidentale, et qui va de pair avec l’idée du sentiment de soi, du « je » qui s’affirme face à la société, à la religion… Toutes ces notions sont relativement étrangères à la culture asiatique. Il m’a semblé intéressant de raconter avec un regard plus occidental l’histoire romantique de cette impératrice orientale qui coïncide avec le moment où en Occident, l’individu pense qu’il peut avoir un destin personnel. La question de ce que peut être la vie dans cette Cité interdite dont nous avons tous une multitude d’images plus ou moins floues, plus ou moins usées et fantaisistes, était aussi un point important de ce film. Par la rigueur de la reconstitution historique mais surtout par celle du regard posé sur les femmes et hommes… rendre hommages à ces vies, leur rendre une image… La question valait aussi pour les jésuites. Il fallait arrêter de représenter des hommes vieux, austères et perdus dans une rumination sans fin… Alors que ce sont d’abord des aventuriers (quel voyage ! Six mois de mer pour rejoindre Macao puis apprendre le Mandarin et se faire accepter à la cour de Pékin !). Ce sont des diplomates donc, mais aussi des savants de haut vol, des artistes incroyables, des architectes… Ce sont des émissaires de Dieu à la foi puissante, à la rhétorique imparable et au sens politique infini. Charles de Meaux

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